Pour des Abattages Paysans
Fédérer et valoriser les initiatives d’abattage paysan de proximité
Nos actions
Accompagner, former, animer …
Pour des Abattages Paysans est au service de ses membres, mais pas seulement : notre association met ses valeurs et ses compétences à la disposition de celles et ceux qui s’intéressent à la problématique de l’abattage paysan tant dans sa dimension éthique que dans ses aspects pratiques.
Vous êtes un groupe d’éleveurs qui se questionnent sur leurs pratiques en matière d’abattage et sur les possibilités de les faire évoluer ? Pour des Abattages Paysans peut vous proposer une séance d’animation pour dégrossir le sujet et vous aider à vous orienter.
Vous avez déjà une idée de projet d’abattage alternatif ? Pour des Abattages Paysans organise avec vous des sessions de formation sur les thèmes qui vous sont utiles : aspects techniques de l’abattage (caissons d’abattage, abattoir mobile …), tâcheronnage, aspects juridiques …
Vous êtes des consommateurs, des étudiants … qui souhaitent comprendre ce qu’il se joue aujourd’hui autour de la consommation de viande ? Pour des Abattages Paysans anime à vos côtés des réunions d’information, publiques ou privées.
Votre besoin est différent, mais concerne l’abattage paysan ? dans tous les cas, contactez nous.
Développer des outils spécifiques aux abattoirs paysans
Un logiciel « open-source » de pesée fiscale et d’étiquetage
Les normes administratives et réglementaires qui s’appliquent aux abattoirs en France sont contemporaines du modèle industriel et s’inscrivent dans une rationalité productiviste.
Les obligations de traçabilité et de pesée fiscale des carcasses sont régies par des contraintes réglementaires légitimes, mais pour lesquels des prestataires privés liés aux groupes agro-alimentaires proposent des outils informatiques standardisés.
Cette dépendance à des logiciels informatiques génère deux difficultés structurelles pour les abattoirs paysans :
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D’une part ces logiciels sont coûteux et représentent un poids financier d’autant plus important que les abattoirs paysans sont des structures de petite taille et qui ne fonctionnent qu’un jour par semaine.
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D’autre part, cette situation créé une dépendance à des prestataires privés, dont les services ne sont pas en rapport avec les besoins et les valeurs des abattoirs paysans, à savoir qu’ils apportent et facturent nombre de services annexes dont un abattoir paysan n’a pas le besoin.
Les réflexions sur les communs (par exemple ceux de M. Bauwens), ont montré que les logiciels et les procédures, dans un projet collectif, sont des supports d’organisation et de contrôle de l’activité qui véhiculent un rapport particulier au monde, selon la façon dont ils tracent et valorisent les activités non marchandes.
Pour développer les abattoirs paysans dans leurs dimensions d’économie sociale et solidaire, Pour des Abattages Paysans souhaite concevoir, tester et diffuser un logiciel « open-source » de pesée fiscale et d’étiquetage pour les abattoirs paysans.
Une collaboration est en construction avec un informaticien et programmateur, actif dans les communautés du « libre ».
Recherche de solutions en matière de traitement des sous-produits et effluents d’abattoirs paysans
Historiquement les co-produits d’abattoir étaient sources de profits pour les exploitants de ces abattoirs. Cuirs, peaux, suifs, boyaux … étaient vendus à des entreprises spécialisées qui en assuraient le traitement et la valorisation.
Mais, au fil des décennies, la mondialisation est venue mettre à mal ces filières secondaires de l’agro-industrie.
Aujourd’hui, trouver preneur pour des peaux d’agneaux n’est pas évident et, si c’est le cas, aucune rémunération n’est à en attendre. Il n’existe plus de boyaudier français capable de traiter ce co-produit : les masses intestinales finissent toutes à l’équarrissage.
Le service d’équarrissage étant payant, les co-produits représentent désormais une charge pour les exploitants d’abattoirs qui peut représenter 10 à 15 % de ses charges d’exploitation.
Mais, dans le cas des abattoirs paysans, la gestion des co-produits prend des proportions bien plus importantes. Compte tenu des faibles volumes traités mais aussi de l’isolement de certains sites, les tarifs d’équarrissage sont bien souvent prohibitifs. Dans certains projets, ces frais peuvent atteindre 50 % des charges, ce qui les condamnent d’avance économiquement.
Pour des Abattages Paysans s’est associée à la Confédération Paysanne et la FADEAR pour organiser une rencontre de mutualisation, en février 2022, entre acteurs d’abattoirs paysans et porteurs de projets, afin d’identifier les problèmes rencontrés et, surtout, tracer des pistes de solutions individuelles ou collectives qui permettent, à terme, d’abaisser les coûts liés aux co-produits.
Cette dynamique a été accompagnée par une stagiaire en année de césure de l’AgroParisTech, de mars à août 2022.
Le résultat de son travail, c'est, entre autres, 8 fiches pédagogiques à découvrir ici.